Quelques billets et photos pour partager avec mes proches mon voyage au Japon



samedi 14 novembre 2009

Dixième jour : Hakodate le matin et Abashiri le soir, via Sapporo

Il est temps, ce matin, de découvrir Hakodate en pleine lumière. Ca tombe bien car il fait trés beau aujourd'hui. Levé à sept heure moins dix, je prends un petit déjeuner copieux à sept heure trente, concocté par la propriétaire du B&B : bacon, frites, salade, omelette (parfaite l'omelette), jus d'orange, pain, beurre, marmelade, pains aux raisins, café. Un trés bon petit déjeuner hormis la présence néfaste de cette marmelade. Je ne comprends d'ailleurs toujours pas comment les britanniques ont réussi à imposer cette immonde confiture d'orange dans la plupart des petits déjeuners continentaux, probablement une conspiration anti bon goût visant à empécher les confitures françaises, extras, d'envahir les hôtels du monde entier.

Vous remarquerez que j'écris un peu plus pour cette note. C'est normal, aujourd'hui j'ai huit heures de train à me farcir pour aller d'Hakodate à Abashiri via Sapporo. Alors autant dire que j'ai le temps d'écrire, mais, rassurez-vous je ne vais pas faire tout un roman car de toute les manières mon PC ne tiendra pas plus de 3-4 heures sur ses batteries!


Bref, je continue. Aprés le petit déjeuner direction l'ancien hotel de ville d'Hakodate, un bâtiment de style colonial trés occidental, et trés coloré. C'est le plus beau de ce style dans la ville, où l'on trouve plusieurs bâtiments de ce type. La présence de ce style est lié au fait qu'Hakodate fût le second port nippon (avec SHimoda) à s'être ouvert au monde au 19ème siècle, sous la menace du commandeur américain Matthew Perry (oui, comme l'acteur) et des ses cinq frégates de combat. Avant cela le Japon était encore à l'ère médiéval. Ceci explique donc pour quoi on trouve ce type d'architecture par ici.

Je repasse ensuite récupérer mes bagages au B&B et je me dirige vers la gare. Sur le trajet je passe prés du port puis au milieu du "marché du matin", où se vends crabes, seiches, melons, algues sèches et légumes divers.

Il y a aussi quelques stands de fringues ou je me fends d'une paire de gants en polaire et d'une superbe casquette à moumoute pour oreilles, vous savez la moumoute qu'on peut attacher sur le dessus de la casquette ou mettre sur ses oreilles. C'est clair maintenant je suis équipé pour le grand nord (Karine va adorer cette casquette j'en suis sur). En plus je l'ai prise couleur kaki, plus trapeur, tu meurs.

A onze heure le "Super Hokuto 7", mon train pour Sapporo, démarre. Le trajet est plutôt agréable puisqu'après une cinquantaine de kilomètres on longe la côte du golf d'Uchiura.

J'ai donc à ma droite la mer et à ma gauche les montagnes, du moins quand les tunnels ou les haies d'arbres me permettent de voir. C'est trés agréable une ligne de chemin de fer qui longe la côte.


Arrivé à Sapporo à quatorze heure dix-sept, j'ai le temps de m'acheter une boulette de riz et des makis, de jeter un oeil rapide sur la ville depuis la baie de la gare et je saute dans le "Okhotsk Limited Express" en direction d'Abashiri. Il est quinze heure huit, je ne descendrais de ce train qu'à vingt heure trente sept! Ca va être long, heureusement que le paysage est là. Derrière la vitre du siège 10D de la voiture 4 je suis le spectateur attentif de la vie au nord du Japon.





Demain, visite du parc de Shiretoko à l'extrème est de l'ile d'Hokkaïdo. On y trouve la plus grande densité d'ours brun au monde et de superbes paysages! Tout en écoutant "The freewheelin' Bob Dylan" et alors qu'une vieille revèche me regarde l'ai furieux (je ne sais pas pourquoi) je me laisse entrainer par les paysages, premières traces de neige...