Quelques billets et photos pour partager avec mes proches mon voyage au Japon



vendredi 27 novembre 2009

Vingt-cinquième jour: shopping à Tokyo

Il y a à Tokyo une ligne de train JR qui s'appelle la Yamanote Line. Elle fait le tour de la ville, c'est une boucle. Et elle fait partie des lignes que je peux prendre avec mon pass JR. J'ai donc fait tout le tour de la ligne en faisant des arrêts, avec parfois quelques correspondances en métro, dans des quartiers stratégiques pour le shopping (en tout cas pour un touriste comme moi).

J'ai commencé par Ginza. C'est plutôt l'équivalent des grands boulevards à Paris, avec des magasins du même type que les Galeries Lafayette, Printemps, ou encore feu la Samaritaine. Il y a quand même un petit côté Bon Marché aussi, avec énormément  de boutiques de grandes marques. D'ailleurs même pour les fringues de sport je n'ai pas trouvé le moindre magasin vendant le maillot de l'équipe nationale de Rugby. Uniquement des magasins Adidas... Tant pis. Un truc super dans ces magasins, souvent les toits sont aménagés. C'est sympa de pouvoir aller manger son sandwich de midi à l'air libre sur le toit d'un immeuble, il y avait pleins de "salary men" japonais avec leur bento.
Ensuite je suis allé à Roppongi Hills, c'est les mêmes magasins qu'à Ginza, mais en moins nombreux et dans un cadre un peu plus "pompeux". Je n'ai pas trop aimé ce quartier, c'était moins animé que Ginza et le côté artificiel du quartier est flagrant. Je suis un peu dur mais faire des immeubles "originaux" ne fait pas l'âme d'un quartier, ça viendra peut-être avec le temps. Un bémol, il paraît que ce quartier est plus vivant la nuit, il faudra que je revienne pour vérifier.
 Je trouverais quand même un restaurant pas trop cher dans le coin avec une belle vue sur les buildings du quartier au travers d'une grande baie vitrée. Cadre agréable pour manger, avec une clientèle haut de gamme, sauf moi avec ma polaire ASM et mon appareil photo! Je mangerais un plat de spaghettis qui me rendra malade tout l'après midi, la première fois depuis le début du voyage, j'aurai du rester à la cuisine locale.
Je récupère la ligne Yamanote à la station Ebisu et je file vers Shibuya. Je refais des photos, de jour cette fois-ci, du chien fidèle Hachiko avant de m'enfoncer un peu plus dans les petites rues du coin en quête des derniers souvenirs indispensables! Je ne trouve pas ce que je cherche mais j'aime bien ce quartier, ça bouge beaucoup!
Je m'arrête ensuite à Harajuku. En face de la gare une rue démarre, elle est pleine de boutiques de fringues "originales", d'accessoires de modes, ça va du punk au rocker et aux boutiques hip-hop en passant par les baby dolls entièrement vêtues de rose avec un look à la Candy, je n'ai pas osé les photographier. Je ne reste pas trop car il est clair que je ne trouverais pas ici ce que je cherche. Mais il est rigolo ce quartier.





Je reprends la Yamanote et je m'arrête cette fois-ci dans le quartier de Shinjuku. Les rues que je traverse sont surtout dédiées au jeux vidéos et au pachinko. Les quelques boutiques de fringues ne me conviennent toujours pas. Je ne reste pas longtemps. Après avoir fait les boutiques au-dessus de la gare, j'abandonne et décide de rentrer à l'hôtel. Je boucle la ligne Yamanote jusqu'à Ueno ou je prends le métro H (Hibiya) vers Minami-Senju la station la plus proche de l'hôtel.

Je crois que je ne maîtrise pas assez bien le fonctionnement des quartiers et des boutiques du coin car je n'ai presque jamais trouvé de boutiques qui me plaisaient vraiment. Tokyo ne s'apprivoise pas en quelques jours, encore moins en allant au petit bonheur la chance d'un quartier à l'autre. Mais j'ai vu pleins de quartiers différents, des gens différents. C'était bien, et j'ai trouvé quelques souvenirs quand même!

Demain je prends l'avion à onze heure à l'aéroport de Narita. La fin d'un beau voyage, je ne regrette pas le temps passé à me renseigner et à organiser tout ça, ça valait vraiment le coup!

jeudi 26 novembre 2009

Vingt-quatrième jour : retour à Tokyo

Après presque huit heures de train me voilà de retour à Tokyo. Sur le trajet le mont Fuji n'a pas daigné sortir de son beau manteau de nuages blancs. Tant pis pour lui, je m'en passerais. Enfin disons plutôt que je reviendrais un de ces quatre pour corriger cette injustice.


Mes bagages déposés, à nouveau, au New Azuma hotel je suis parti refaire un tour du côté du quartier Asakusa., cette fois-ci pour y faire du shopping. Bonne pêche j'ai trouvé pas mal de cadeaux sur ma liste, dont celui demandé par la maman de Lalie (ma chère petite soeur).



J'ai ensuite retrouvé Lise et Pierre des collègues touristes qui repartent, eux aussi, ce week-end après un long et beau voyage. Ce soir en mangeant des raviolis frits et en sirotant quelques Asahi, on a refait le voyage :) Ils ont bien voulu prendre la pose, merci à vous deux j'ai passé une très bonne soirée!




Mais je souhaite un bon anniversaire à mon petit frère ! Joyeux anniversaire Anthony!
Et aussi à Manu mais avec retard, désolé, Joyeux anniversaire Monsieur Roud!

Demain je continue mon shopping, et samedi, et bien je rentre!

mercredi 25 novembre 2009

Vingt-troisième jour : le temple Taïsha à Izumo et le chateau de Matsue


De bon matin, après un petit déjeuner et un tour chez Mister Donut et à la poste, je prends une ligne de train privée de la ligne Ichibata en direction d'Izumo, à une trentaine de kilomètres de Matsue pour aller au temple Taïsha. Sur le trajet vers la gare privée j'ai profité du temps clair pour voir le lac Shinji et faire quelques photos. ce lac est très beau, très mystérieux avec la brume qui relie le ciel et l'eau, un drôle d'effet!

Arrivé à Izumo une heure plus tard, la ligne est longue, mais j'ai discuté avec deux japonais, un père et son fils qui vont aussi au temple. Ils sont très curieux et on parle de tout, de la seconde guerre mondiale à Disney World en passant par nos familles respectives. Un bon moment. En arrivant au temple, mauvaise surprise la partie la plus belle est en rénovation, donc sous un échafaudage, et on ne peut même pas le visiter.



Je profite un peu du parc et des boutiques de la ville puis je retourne vers Matsue pour visiter le château et son parc.


Le château est, comme souvent, une reconstruction, celui-ci était en très mauvais état dans les années cinquante. Mais contrairement à d'autre, j'ai trouvé cette remise en l'état très réussie. On peut voir dans les étages les mêmes choses que dans les autres château, sabres, armures, casques, maquette du château... Et une vue superbe, depuis le dernier étage, sur l'ensemble du parc.



Comme il fait beau aujourd'hui c'est plutôt agréable donc je squatte l'observatoire pour lézarder au soleil tout en admirant la vue.


Les douves du château délimitent un parc très agréable où je me balade un long moment, c'est calme, il y a peu de monde. Matsue est une ville d'eau, entre le lac Shinji et les canaux qui partent des douves, l'eau est omniprésente. C'est appréciable et je trouve que ça amène un certain calme. Je visite ensuite une maison de samouraï. Située juste à côté du château, de l'autre côté des douves, elle reproduit le mode de vie d'un samouraï de rang moyen d'il y a deux cent soixante dix ans.

Avant de rentrer je refais un détour par le lac Shinji, les couchers de soleil y sont paraît-il superbes. Je tente de prendre quelques clichés.







Voilà demain je boucle la boucle en rentrant à Tokyo. Je zappe l'étape Mont Fuji, ce sera, peut-être, pour une prochaine fois. J'espère le voir durant le trajet en train.

mardi 24 novembre 2009

Vingt-deuxième jour : Le musée Adachi, dans la banlieue de Matsue

J'ai quitté Hiroshima tôt ce matin pour me diriger de l'autre côté de cette partie ouest de l'île d'Honshu pour me rendre à Matsue. La trajet à travers les montagnes est assez chouette, mais je commence à bien connaître  En arrivant un peu avant midi, je réserve dés la sortie du train deux nuits dans le Ryokan conseillé dans le guide "Japan by Rail", pas trop loin de la gare.

Dés les bagages posés, vu le temps gris et incertain j'opte pour le musée Adachi, à vingt minutes de train et vingt minutes de bus. Renommé pour sa collection de peintures japonaises du XIXème et début XXème et pour son splendide jardin.

Je mange dans le train pour gagner du temps car le musée ferme à cinq heure. En arrivant le prix d'entrée est exorbitant, 2200 yens, mais c'est 50% pour les étrangers. Tant mieux! Mais quand même c'est étrange cette remise spéciale étranger. En fait tous les lieux touristiques du coin sont moitié prix si on est étranger, peut-être que nous ne sommes pas beaucoup de touristes à venir par ici et que la plupart restent sur la côte est ou le kansaï (Kyoto).


Le musée ne paye pas de mine, on ne se doute pas du beau jardin qu'il y a derrière ces murs. On traverse le musée qui alterne vues sur le jardin et salles d'exposition, c'est plutôt bien fait et l'alternance est une bonne chose. En revanche je ne suis pas tout amateur de ce qui est exposé.





La première salle propose une exposition sur des artistes ayant travaillé pour des livres d'enfants. C'est horriblement kitsch, il y a même des sculptures qui ressemblent à ces espèces de petits elfes qu'on voit dans certains magasins de souvenirs. Je passe très vite car je ne comprends pas qu'on puisse exposer cela... J'apprends ensuite que ça fait parti de la collection du musée, l'auteur de ces horreurs est Hayashi Yoshio. Première déception.


Les jardins sont vraiment parfaits, les plus parfaits du Japon paraît-il. c'est vrai que c'est net, à tel point qu'on a l'impression qu'il est sous plastique. D'ailleurs on ne peut pas le fouler, on ne peut que l'admirer depuis les nombreux points (bien) aménagés pour cela. C'est le prix de la perfection.





La visite continue, je ne vais pas tout vous décrire, surtout que, globalement, hormis quelques peintures Je n'ai pas vraiment aimé. Le fameux paravents "Feuilles d'automne" de Yokoyama Taikan, pièce maîtresse du musée qui n'est exposée qu'en automne, valait quand même le déplacement.


Je termine la visite assez vite, et plutôt déçu, je profite quand même du jardin au maximum. Je prends ensuite le chemin de retour vers Matsue.

Avant de rentrer au Ryokan je vais jeter un oeil au lac Shinji, juste après le coucher du soleil et sous la pluie. Je ne vois pas grand chose mais je fais quelques photos quand même en réglant l'appareil en conséquence.

Une petite journée, c'est le prix des trajets en train!

lundi 23 novembre 2009

Vingt-et-unième jour : L'île de Miyajima

Ça commence bien, il y a un grand soleil. Parfait. Le ciel est bleu, j'ai un train tout de suite. Vingt cinq minutes plus tard j'arrive au terminal du ferry, il y en a un qui part de suite, un quart d'heure plus tard je suis sur l'île.
Le temps est superbe, depuis le ferry je fais quelques photos du O'Torii (Torii c'est les portails sacrés vermillons, quand il y a un O devant c'est juste qu'il est très grand, ou très fameux) si célèbre de l'île, je pense que je vais passer une bonne partie de la journée à le photographier.
Arrivée sur l'île, il n'y a pas encore grand monde à cette heure-ci, mais déjà des touristes se pressent aux pieds du O'Torii. C'est marée basse donc on peut l'approcher à pieds directement.
Je visite ensuite le temple Itsukushima, qui est à cheval entre la côté et la mer et donne une vue superbe sur le portique de la baie. Hormis cela, rien d'exceptionnel, une belle vue.
En sortant du temple je prends mon petit déjeuner au soleil. Puis je me dirige vers un second temple, le Daishoin, un peu plus haut par rapport à la ville, et point de départ de la balade. Il est plutôt joli, mais surtout du fait de sa position et, lui aussi, de sa vue sur la baie. On y trouve toute une série de statues assez originales, qui changent de ce qu'on voit d'habitude, des statues de bouddhas très souriantes, ou très jeunes.
Je démarre ensuite la petite randonnée. C'est un chemin qui, partant du niveau de la mer, m'amènera au Mont Misen à 535m au dessus du niveau de la mer. Bon dénivelé quand même. Ça se fait en trois heures. Ensuite on peut : soit prendre un téléphérique, soit redescendre à pieds. Je verrais bien. Le chemin est joli, raide, mais il y a des marches, donc ça va.
Arrivé en haut la vue est grandiose! Le temps magnifique doit aussi jouer, mais vraiment quel bonheur d'arriver là-haut après cette marche (en 2h). C'est une des plus belles vues que j'ai jamais eu je crois. Aucune des photos que j'ai ne pourrait rendre justice au point de vue qu'on a de là haut, il faut y aller (par beau temps!!)
Depuis la plateforme d'observation je fais des photos de toute la baie. On voit à 180°, le soleil resplendit, la mer est bleue, le ciel aussi. Quel chance!
Pour mon pique nique, je choisis un super emplacement, un peu à l'écart car difficile d'accès, mais qui donne une des plus belle vue côté océan et sur les autres îles. J'en profite pour faire sécher mes fringues car la montée a été éprouvante. Je suis bientôt rejoint par des japonais qui ont découvert qu'on pouvait aller là, y'a de la place, en plus ils sont sympas.




Je suis tellement bien là, au chaud, avec la vue que j'y resterais plus d'une heure. Quel bon moment!

La descente se fait par un chemin beaucoup plus escarpé que la montée. en fait je n'ai pas pris le chemin "officiel". Ce n'est pas plus mal car je n'y croiserais qu'une dizaine de personnes en deux heures. Ce chemin offre quelques points de vue sympas et de beaux coins de forêts. Je rejoins la partie basse, et plus touristique de l'île. Petite pause, je mange un gâteau traditionnel du coin et je retourne au O'Torii.
Entre temps la marée est montée et maintenant le portique a les pieds dans l'eau. Depuis la plage, moins bondée, étrangement, que le quai en face, je prends encore pas mal de photos du portique. J'adore cette vue, c'est fantastique. Là encore, je squatte une heure ou deux , je ne sais plus, sur la plage, en plein soleil.





Je me décide à rentrer quand il commence à faire un peu plus frais. Une chose est sur, je ne suis pas prés d'oublier cette journée et cette île. Un des meilleurs moments de ce voyage.

Ah ça c'est sûr que je n'oublierais jamais cette très, très belle journée, WOUHOUU ! :) )

dimanche 22 novembre 2009

Vingtième jour : Hiroshima, mémorial pour la paix et chateau

Je m'attendais pas à une matinée particulièrement joyeuse, étant donné le sujet : la totale destruction d'Hiroshima et de milliers de vies par la première bombe atomique lâchée le 6 Aout 1945, mais c'est encore pire que ce que j'imaginais.


J'ai tout d'abord traversé la ville à pieds (avec un stop au starbuck de la galerie couverte). Arrivé aux abords du parc du mémorial je tombe sur le "A-bomb dome". Le seul des buildings ayant survécu à la bombe A encore en place aujourd'hui, pour nous rafraichir la mémoire. Ce bâtiment était à cent soixante mètres au sud est de l'hypocentre de l'explosion.




La bombe ayant explosé à six cent mètres au dessus du sol, il semble que l'impact arrivant par le haut, mais aussi grâce à sa charpente en métal et ses murs en béton, le bâtiment à tenu le choc. Par contre aucune des personnes qui s'y trouvait n'a survécu. Le dôme était recouvert de cuivre qui a fondu sous la chaleur des deux mille degrés dégagés par la bombe trois secondes durant suivant l'explosion.


Après je suis rentré dans le parc du mémorial proprement dit. Il comprend plusieurs monuments à la mémoire des victimes, les japonais habitants Hiroshima bien sur, les enfants irradiés, mais aussi les travailleurs forcés chinois et coréens ainsi que quelques prisonniers de guerre alliés.

Un cénotaphe, où chaque année une commémoration est organisée le six Août, est élevé à la mémoire de toute les victimes. Il y a un texte dans une dizaine de langues différentes.






J'ai ensuite visité le musée du mémorial. Il commence par décrire la vie à Hiroshima au début du vingtième siècle. La ville devenait petit à petit la base principale de l'armée impériale. Entre 1905 et 1945 le Japon livrera plusieurs guerres, deux fois contre la chine, contre la Russie, puis la seconde guerre mondiale. A noter qu'un panneau, parmi la trentaine présentant cette période, aborde très discrètement, le sujet du sac de Nankin, à mots couverts, on parle de faits de guerre, pas de massacres, ni de viols bien sur...


Puis est décrit le moment du bombardement par le B29 américain Enola Gay. Il y a des témoignages, des passages plus techniques, des photos, des reproductions. C'est très bien fait.

Il y a une maquette de la ville avant...

... puis une autre maquette de la ville après l'explosion. Et encore là on n'a pas tout le périmètre, ce qu'on voit sur ces deux photos correspond à l'emplacement actuel du parc. Si vous regardez en haut de la photo, il y a un pont en T, c'était la cible de la bombe.

On suit ensuite une galerie présentant des objets personnels accompagnés de l'histoire de leurs propriétaires : une montre arrêtée à 8h15, un nécessaire d'écolier, des photos atroces de grands brulés, puis de malades défigurés par les radiations. Cette partie là est très, très dure. Et bien sûr c'est choquant.

C'est pourtant moins choquant que les extraits de courriers d'officiels militaires et de, grands, scientifiques alliés discutant du choix de la cible. Le choix d'Hiroshima n'était pas seulement lié à la stratégie militaire. Il fallait une ville pas trop touchée par les bombardements "habituels" pour pouvoir mesurer les effets de la bombe A par la suite. Les bombardements ont été stoppés sur Hiroshima, et la dizaine de cibles potentielles, afin de ne pas trop les "abimer" pour ne pas fausser l'expérience. C'était donc un test grandeur nature, qui tuera essentiellement des civils. Le choix du Japon s'explique aussi par le fait qu'en utilisant la bombe A sur le Japon, les Etats Unis empêchaient l'URSS de prendre pied sur l'archipel. On voit aussi un courrier regroupant plusieurs scientifiques qui protestent contre ce projet, en vain. Il y avait trop en jeu à cette époque, les pions se mettaient déjà en place pour l'après guerre.


Une dernière partie traite de la prolifération des armes, des essais nucléaires, notamment français, des pays qui ont l'arme, officiellement ou pas, bref, la menace est toujours là. Voilà, c'est un lieu très émouvant. Hiroshima se veut la ville de la paix dans le monde. Vaste projet...

Ici en photo le nuage d'un essai français à Mururoa.





Je vais manger un Okonomiaki dans le centre pour me changer les idées. C'est dans un immeuble de quatre étages, dont trois sont entièrement consacrés à des restaurants qui ne font que des Okonomiakis, "l'Okonomimura". Incroyable de spécialiser à ce point un lieu. C'était très bon, j'en ai pris un spécial huître cette fois-ci. Je fais aussi le tour des boutiques de la rue commerçante couverte, toujours pas d'Akira, même dans les boutiques spécialisées en manga, quelle déception! Je passe un dimanche japonais traditionnel, il y a énormément de monde dans les rues pour profiter du long week-end.


Je programme le chemin du retour en passant par le château d'Hiroshima, bien évidemment c'est une reproduction des années cinquante étant donné qu'il se trouvait à moins d'un kilomètre de l'explosion. Il comporte un musée à l'intérieur, pas très intéressant. Et une vue sur la ville depuis la plateforme d'observation en haut de la tour du château.

Un petit moment de détente dans le parc Shukkeien, un très joli parc à proximité de la gare. La balade dans le parc se termine sous la pluie, sous un ciel gris je rentre à l'hôtel. Je vais me coucher tôt ce soir, demain j'espère pouvoir me balader sur l'île de Miyajima!

samedi 21 novembre 2009

Dix-neuvième jour : Kyoto (quartier de la gare) le matin et Hiroshima le soir

Encore une fois je me lève tôt pour profiter de la matinée dans le quartier de la gare de Kyoto avant de prendre le train pour Hiroshima dans l'après midi. Le moine du temple Shunkoin me fait visiter le temple avant mon départ. Il est petit mais possède son jardin zen, ses peintures, comme les grands, mais en moins prestigieux.

Arrivé à la gare de Kyoto je cherche en vain une consigne pour y laisser mon sac à dos mais pas une de libre! La gare est bondée, c'est le week-end alors les gens bougent et les consignes, trés utilisées par ici, sont toutes prises. Finalement, à l'extrémité de la gare dans un recoin des nombreux couloirs de cette immense gare j'en trouve une de libre. Je peux enfin sortir de la gare, enfin, après un bon petit déjeuner chez Mister Donuts (pas japonais donc!)

Je traverse le quartier à pieds pour faire le musée National de Kyoto. Mais! En arrivant, j'apprends que la partie permanente est fermée. Décidément, les musées japonais ne veulent pas de moi. Heureusement juste en face se trouve le Sanjûsangen-dô, ce temple qui s'appelle en fait le Rengeô-in, a eu ce surnom car sanjûsan signifie trente-trois. Il est divisé en trente trois compartiments, qui correspondent aux trentre trois réincarnations de Kannon, déesse de la miséricorde. Il fait 120m de long, c'est une particularité qui le démarque des autres. De plus, à l'intérieur, se trouvent mille statues de Kannon, gardées par vingt-huit "gardiens", d'autres déités du bouddhisme. Par contre, photos interdites, c'est pas grave vu que j'ai laissé mon appareil dans la consigne... Encore une chose concernant ce temple, il est le lieu d'un des duels les plus fameux  de Miyamoto Musashi, célèbre escrimeur inventeur de la technique de combat à deux sabres.

J'ai encore un peu de temps alors je vais jeter un oeil à deux autres temples tout prés de la gare : le Higashi Honganshi et le Nishi Honganshi. A première vue, hormis une taille assez impressionnante, je ne suis pas particulièrement surpris par rapport à ce que j'ai déjà vu. d'autant plus que l'un des deux temples est en travaux et entièrement recouvert par un immense échafaudage, et à la limite, je suis plus impressionné par cet échafaudage que par le reste. Et, au bonheur, on peut justement monter dans cet énorme assemblage pour observer la toiture du temple en trvaux de plus prés. Et ça c'était vraiment excellent, et là, j'ai vraiment ragé de pas avoir mon appareil. Ils ont fait un super boulot, la visite est hyper sécurisée, aucun risque, il y a même un ascenseur! J'ai pu voir de prés la toiture, constitué, d'après un guide, de cent huit mille tuiles, cent soixante quinze mille pour le second temple qui est juste à côté, et justement ils ont même prévu une terrasse qui permet d'aller voir l'autre temple. Vraiment une super bonne idée qu'ils ont eu là. En utilisant les contraintes des travaux à leur avantage, on peu voir le temple sous un nouvel angle, totalement inédit. Dommage qu'il n'y ait pas plus de détails sur les travaux réalisés, j'aurais aimé plus de détails techniques. Ça doit être génial de bosser sur ce chantier.

Après ça, et un petit repas, je prends le train, deux shinkansen, et je file sur Hiroshima. A l'arrivée j'apprends qu'il y a un jour férié lundi prochain et que la ville est blindée, que ça va être dur de trouver un hôtel, mais heureusement le gars de l'accueil des touriste me trouve un hôtel pas cher, prés de la gare entre une voie express et la voie de chemin de fer! Génial! Franchement j'ai eu du bol, je suis sur que c'était la dernière chambre de la ville.

Comme je suis arrivé après 16h, je n'ai pas trop le temps de faire de visite, car soit il va faire nuit le temps que j'arrive, soit ce sera fermé, car pleins d'établissements ferment à 17h. Du coup je m'installe, je prépare la suite du voyage. Et surtout je repère une bonne adresse pour ENFIN pouvoir déguster ces fameux Okonomiyakis.


J'avais vu ça a la télé comme étant une spécialité d'Osaka, mais il y en a aussi une recette à Hiroshima, qui, parait-il, serait plus lègère... Il faudra que je goûte celle d'Osaka quand même parce que celle d'ici ne m'a pas paru si légère que ça!


D'abord on fait la queue, parce que, au Japon, pour pas se tromper on va toujours là ou il y a la queue.

Ensuite on regarde le gars préparer ce qu'on a commandé, pour ma part, un classique, l'okonomiyaki au porc et soba (nouilles fines). Je testerai les versions crevettes, poulpes et huître demain midi, hé hé hé!

D'abord la pâte, sur la plaque chauffante.



Puis le choux en lamelles et le porc en fines tranches et les nouilles.

Puis retournement sur les oeufs brouillés.

Tout ça avec une bonne bière bien fraiche.

Et voilà le travail! Miam miam!
Pour digérer, je fais un tour dans le centre commercial au dessus de la gare. C'est toujours comme ça ici, la gare est blindée de magasins, et y'a aussi des centres autour, dessus, dessous... Vive le consumérisme! Je me contenterais de jeter un oeil aux mangas. Pas d'Akira! Incroyable, je le demande mais ils ne l'ont pas en stock... Tant pis, ça doit être trop vieux pour eux maintenant. Ce qui se vend en ce moment c'est :


 - Saint Young Men : Bouddha et Jésus en jeunes d'aujourd'hui.
 - Arakawa under the bridge : aucune idée de quoi ça parle
 - Liar Game : des gens reçoivent cent millions de yens et doivent escroquer d'autres gens qui ont aussi reçus la même somme. Escroquer ou être escroquer.Gros succès, adapté à la télé, on en voit des pubs partout.




Demain je visite le mémorial pour la paix et le musée attenant.