Aprés deux heures de transport, en train et en bus le long de la mer d'Okhotsk j'arrive au Shiretoko Natural Center. Il n'y a pas de navettes pour les cinq lacs. Soit je fais les neufs kilomètres à pieds jusqu'aux cinq lacs, plus la ballade de trois kilomètres et les neuf kilomètres retour, vingt et un kilomètres en tout, soit je ne verrais pas les cinq lacs. Donc, je n'ai pas vu les cinq lacs.
Et effectivement j'ai fini par croiser quelques biches pas trés farouches, ce qui m'a permis quelques chouettes photos.
La cascade en elle même n'est pas trés impressionnante, mais la vue valait quand même le déplacement. Elle émerge directement de la roche pour se jeter directement dans la mer d'Okhotsk. Je profite de la vue tout en mangeant mes sempiternels boulettes de riz, je ne m'en lasse pas.
Retour vers le terminal du bus, comme il me reste pas mal de temps avant le prochain bus de retour, une sympatique demoiselle des Eaux et Forêts, du moins l'équivalent japonais, me conseille de rejoindre la station d'Utoro à pieds. Il ya de chouettes coins à photos. C'est ce que je fais et je prends quelques clichés du port d'Utoro depuis la route à flanc de falaise.
Ensuite je traverse une zone de pèche ou je peux observer les pécheurs coin. Ils ont une technique de pèche que je ne connais pas. Trés prés de la côté ils étendent de grands filets, pas des chaluts mais assez grands quand même, puis ils les récupèrent en milieu de journée, pleins de saumons. Ici on voit une grue décharger un de ces filets d'un camion, sans doute pour réfection. En fait la mer d'Okhotsk est tellement pleine de poissons qu'on voit des pécheurs à la ligne tout au long de la plage avec des dizaines de lignes chacun. A part le saumon, l'autre spécialité du coin semble être un énorme crabe rouge dont je n'ai pas pu obtenir le nom, mais qui est délicieux, notamment accompagné de pâtes maison, comme l'a réalisé le cuistot de la pension ou je loge à Abashiri.
Ce cuistot est un prodige, sa cuisine n'est ni vraiment japonaise ni tout à fait européenne (mais trés marquée italienne), c'est quelque chose d'autre, réalisé en fonction des ingrédients qu'il a sous la main ici à Abashiri. Le résultat est excellent (Pension du caïman à Abashiri).
Aprés avoir traversé Utoro à pieds je reprends le bus puis le train. Et, entre chiens et loups, je rentre à la pension où un excellent diner m'attend. Demain direction Kawayu Onsen et Musho sur la fameuse ligne de train qui travers le parc Akan (la seule du Japon à traverser un parc national).